Santé et sécurité

Maladies des voyageurs et vaccins internationaux

Il est recommandé et même parfois obligatoire pour rentrer dans certains pays d’être vacciné contre certaines maladies et donc, de se faire faire un « passeport vaccinal ».

Les maladies du voyageurs

La fièvre jaune (anti-amarile) qui sévit en Amérique du Sud et en Afrique, est transmise par une piqûre de moustique de la famille des Aedes (moustiques tigres) ou Haemagogus.

LES SYMPTÔMES

L’incubation du virus de la fièvre jaune, ou virus amaril, dure de 3 à 6 jours.

La maladie peut être tout à fait bénigne, elle se traduit alors par une fièvre sans particularité. Dans d’autres cas, le début est brutal, la fièvre est élevée (40°C) et d’emblée le malade se plaint de maux de tête violents, de douleurs musculaires et articulaires, il présente des frissons et fréquemment des vomissements. Il a le visage rouge, congestionné. Parfois il a déjà quelques saignements et des urines foncées. Au bout de trois à quatre jours, la température diminue, le malade va mieux.

 Puis dans un deuxième temps, la fièvre et tous les autres signes réapparaissent, l’état général se dégrade,le pouls et la tension artérielle chutent. Le malade est prostré. Cette deuxième phase est dominée par une atteinte du foie et des reins. L’atteinte du foie se traduit par des hémorragies, d’abord des saignements des gencives et du nez puis des hémorragies digestives, des vomissements de sang digéré (dits « vomito negro » en Amérique du sud). On note également un ictère (jaunisse). L’atteinte des reins provoque une fuite de l’albumine dans les urines et une diminution de leur volume. Elles sont foncées et peuvent être hémorragiques.

Dans certains cas foudroyants, le malade décède en 1 semaine. Passé le cap des 10 jours, les chances de guérison augmentent, tous les signes régressent et le patient guérit sans séquelles après une convalescence longue pendant laquelle il reste fatigué. Le diagnostic de certitude se fait sur l’apparition d’anticorps spécifiques dans le sérum.

 

TRAITEMENT ET PREVENTION

Sur un plan individuel, si l’on doit séjourner ou résider en zone d’endémie, le vaccin contre la fièvre jaune est indispensable. Il est obligatoire pour certains pays. Il est réalisé, dans presque tous les pays, dans des centres accrédités qui délivrent un certificat international. En France, c’est le vaccin Stamaril ® qui est utilisé

La vaccination contre la fièvre jaune doit être réalisée au moins 10 jours avant le départ.

Il n’y qu’un seul vaccin et c’est pour la vie ! C’est plutôt cool car vous allez voir que pour un tour du monde et notamment à vélo (voyage lent), il faudra prévoir des vaccins et des rappels plus tard, en fonction de la période pendant laquelle on veut se rendre dans la zone à « risque ».

La rage est une méningo-encéphalite mortelle des mammifères (chiens, chats, renards, ruminants… et aussi chauve-souris), transmise accidentellement à l’homme par morsure ou par contact avec la salive d’animaux infectés. Elle est due à un virus du genre Lyssavirus. La rage, une fois déclarée, est inexorablement mortelle quelle que soient les tentatives thérapeutiques. Cette maladie continue de tuer plusieurs dizaines de milliers de personnes par an dans le monde dont la majorité en Asie.

 

LES SYMPTÔMES

Le virus rabique est neurotrope : il infecte le système nerveux et affecte son fonctionnement.

Il ne provoque pas de lésions physiquement visibles dans le cerveau mais perturbe les neurones, notamment ceux qui régulent des fonctionnements autonomes comme l’activité cardiaque ou la respiration. Après quelques jours à quelques mois d’incubation le plus souvent, l’individu atteint développe un tableau d’encéphalite.

La phase symptomatique débute souvent par une dysphagie (difficulté à avaler) et des troubles neuropsychiatriques variés, notamment l’anxiété et l’agitation. L’hydrophobie (spasme involontaire des muscles du cou et du diaphragme à la vue de l’eau) est parfois observée. Une fois les signes déclarés, l’évolution se fait vers le coma et la mort en quelques heures à quelques jours. Hormis quelques cas décrits, l’issue est toujours fatale lorsque la maladie est déclarée.

 

TRAITEMENT ET PREVENTION

Un humain mordu par un animal enragé n’est pas inexorablement condamné car la lenteur du développement du virus peut utilement être mise à profit.

En effet, il est possible de commencer une vaccination qui va stimuler, chez le sujet infecté, en 7 à 10 jours environ, une production d’anticorps qui vont inhiber le virus avant qu’il n’ait le temps de révéler ses effets dévastateurs.

Un tel traitement est cependant astreignant et nécessite de bénéficier d’un environnement médical compétent. Voilà pourquoi, il est de plus en plus conseillé à ceux qui réalisent des séjours de longue durée dans des pays à risque de se faire vacciner contre la maladie avant de partir. Cela leur évitera le stress d’un traitement après morsure (par un animal sauvage par exemple) et de devoir se présenter plusieurs jours de suite dans un centre de traitement (qui ne se situe pas toujours là où ils habitent !). Il faut d’autant moins hésiter à se faire vacciner contre la rage que les vaccins actuels sont remarquablement bien tolérés ; ils sont sans commune mesure avec les vaccins de première génération qui étaient extrêmement réactogènes.

 

La vaccination préventive (dite en pré-exposition) se pratique en 3 injections aux jours 0, 7 et 21 ou 28. Les rappels à un an, puis tous les cinq ans, ne sont plus recommandés systématiquement.

Pour les sujets déjà vaccinés, en cas d’exposition avérée ou suspectée au virus de la rage, 2 injections de rappel espacées de 3 jours devront être réalisées le plus tôt possible.

En post-exposition, l’évaluation de la nécessité du traitement et sa mise en œuvre ne sont assurées que dans les centres antirabiques.

L’hépatite A (VHA) est également nommée hépatite alimentaire. Elle est cosmopolite, bien que plus fréquentes en zone tropicale qu’en pays tempéré. La contamination est féco-orale par l’eau de boisson et les aliments souillés par les déjections humaines contenant le virus.

 

LES SYMPTÔMES

Très souvent, la maladie est asymptomatique. Parfois elle se traduit par des douleurs hépatiques, des nausées avec anorexie et asthénie, une fièvre et des maux de tête, un ictère (jaunisse) plus ou moins prononcé avec une décoloration des selles et des urines foncées.

 

TRAITEMENT ET PREVENTION

Il n’y a pas de traitement spécifique. Le traitement est strictement symptomatique.

 

La prévention de la transmission du virus se base sur les conseils habituels d’hygiène des mains, de l’eau et de l’alimentation.

Pour un voyage à risque, la vaccination est recommandée 15 jours avant le départ. Les vaccins viraux inactivés disponibles sont :

*Havrix 1440® pour l’adulte et Havrix 720® pour l’enfant  de 1 à 15 ans

*Avaxim 160 U® à partir de l’âge de 16 ans et Avaxim 80® en usage pédiatrique Ils s’administrent selon le même protocole : 1 injection, rappel 6 à 12 mois plus tard pour une protection à vie. Cette seconde dose peut être administrée jusqu’à 3 ans ou 5 ans après la première injection, selon la spécialité.

*VAQTA 50 U recommandé chez les adultes sains à partir de 18 ans. Rappel 6 à 18 mois après la première dose pour une protection à vie.

*Le Tyavax® est un vaccin combiné contre l’hépatite A et la fièvre typhoïde : après la 1ère injection, il est préférable de réaliser une nouvelle injection contre l’hépatite A entre le 6ème et le 12ème mois puis tous les 10 ans.

*Le Twinrix® est un vaccin combiné contre les hépatites A et B. Il existe une forme pour l’adulte (>16 ans) et une pour l’enfant (1 à 15 ans). La primo-vaccination comporte 3 doses administrées au premier jour, 1 mois plus tard et 6 mois après la 1ère injection.

L’hépatite B se contracte par voie parentérale par l’intermédiaire des produits sanguins et des injections. Le mode de contamination est également sexuel, mais aussi de la mère à l’enfant. Le virus de l’hépatite B est cosmopolite mais les risques sont plus importants dans les pays tropicaux ainsi qu’au nord du Canada et au Groenland.

 

LES SYMPTÔMES 

L’incubation de la maladie est variable (1 mois à 4 mois en moyenne). Comme pour l’hépatite A, les formes asymptomatiques sont les plus nombreuses. La forme aiguë comporte les mêmes signes cliniques que ceux observés lors d’une hépatite A mais sa durée est souvent plus longue. Le tableau biologique comporte également une augmentation significative des transaminases hépatiques (ALAT et ASAT). Sérologiquement, le diagnostic est posé par la mise en évidence des marqueurs viraux spécifiques. L’évolution est en règle générale bénigne : l’apparition des anticorps protecteurs assurant l’immunisation définitive du sujet. Mais des formes sévères et fulminantes sont possibles. Dans les formes chroniques de la maladie, il faut surveiller régulièrement le taux des transaminases et les marqueurs sériques du virus.

 

TRAITEMENT ET PREVENTION

Le voyageur se prémunira du risque par la vaccination .

Le protocole d’administration consiste, en général, en une 1ère injection suivie de 2 autres : un 1 mois plus tard, l’autre 5 à 12 mois après la première. Sauf pour certaines catégories de personnes (en particulier celles qui sont professionnellement exposées au risque) il n’y a pas d’injection de rappel à prévoir.

 Pour obtenir une protection plus rapide, chez des voyageurs se rendant dans des zones de haute endémicité et qui ne peuvent commencer leur vaccination que dans le mois précédent le départ, un schéma de 3 injections pratiquées aux jours J0, J7 ou J10 et J21, peut être réalisé. Dans ce cas, le sujet est protégé quelques jours après la 3ème injection mais il faudra réaliser une 4ème injection 12 mois plus tard afin d’entretenir l’immunité. Ce schéma accéléré n’est pas applicable chez l’enfant. Le Twinrix® est un vaccin combiné contre les hépatites A et B. Il existe une forme pour l’adulte (>16 ans) et une pour l’enfant (1 à 15 ans). La primo-vaccination comporte 3 doses administrées au premier jour, 1 mois plus tard et 6 mois après la 1ère injection. En cas de problème de santé, le voyageur non vacciné, devra refuser toute transfusion et toute injection qui risque d’être effectuées dans des conditions non stériles et avec des produits non sécurisés, c’est à dire avec des produits qui n’ont fait l’objet d’aucun contrôle et par conséquent qui ne sont pas garantis exempts du virus de l’hépatite B. Le virus étant également transmissible par voie sexuelle les rapports sexuels devront être « protégés » dans le cas de situations à risque.

La fièvre typhoïde est due à Salmonella typhi qui, contrairement à la plupart des espèces du genre (Salmonella), n’infecte que les humains en provoquant une maladie généralement grave. La contamination se fait par voie orale. La dose nécessaire pour que la maladie de la typhoïde se manifeste est de 100.000 bactéries ingérées.

 

LES SYMPTÔMES

La période d’incubation, de durée variable (5 à 34 jours), est asymptomatique.

La phase d’invasion est marquée par l’apparition progressive d’un malaise général accompagné de céphalées, d’une fatigue importante, d’insomnie et de troubles digestifs variés (anorexie, constipation, douleurs abdominales). La température s’élève régulièrement et atteint 40°C au sixième ou septième jour,sans accélération du pouls. De tels symptômes, associés à une langue saburrale, à la présence de râles bronchiques et à une augmentation du volume de la rate (splénomégalie) peuvent déjà évoquer la typhoïde et entraîner la mise en œuvre d’examens complémentaires.

L’hémogramme montre une diminution du nombre des globules blancs (leucopénie) et oriente le diagnostic. L’isolement du germe, par hémoculture à ce stade de la maladie, et son identification le confirmeront. La symptomatologie est plus riche à la phase d’état et le diagnostic peut être porté dès l’examen du malade.

Le tableau caractéristique associe une fièvre en plateau et un pouls lent. Des troubles de la conscience apparaissent, d’intensité variable, allant de la somnolence et de la prostration à une obnubilation importante : le tuphos. Une diarrhée classiquement “jus de melon” est présente dans la moitié des cas, associée à une sensibilité de l’abdomen lors de la palpation de la fosse iliaque droite.

Avec la même fréquence on peut retrouver la splénomégalie et l’apparition de taches rosées lenticulaires (de 2 à 4 mm de diamètre) non prurigineuses, à la base du thorax et au niveau de l’abdomen. A ce stade ce sont la leucopénie et surtout les coprocultures et les examens sérologiques qui vont confirmer le diagnostic. Des complications digestives, neurologiques, cardio-vasculaires peuvent venir aggraver le tableau initial.

 

TRAITEMENT ET PREVENTION

La prévention du risque d’infection chez le voyageur commence par la protection contre les risques de l’eau, y compris les eaux de lavage des aliments crus et celles servant à la préparation des glaces et des glaçons. Elle doit aussi éliminer les risques alimentaires de contamination.

L’autre volet de la prévention de la typhoïde chez le voyageur est la vaccination. Elle est indiquée dans toutes les zones d’endémie, davantage encore pour les longs séjours ou si le voyageur s’écarte des circuits habituels et des hôtels aux normes d’hygiène internationales. Certaines affections (hypochlorhydrie, immunodéficience…), justifient son emploi.

Le vaccin contient un antigène polysaccharide capsulaire (Vi) de Salmonella typhi. Il est efficace à partir de deux ans, mais l’on sait que la typhoïde est exceptionnelle chez le nourrisson.

Une seule injection intramusculaire ou sous-cutanée suffit à conférer en 15 jours une immunité d’au moins 3 ans. L’injection peut provoquer une douleur locale, une rougeur, rarement une induration.

De la fièvre peut survenir dans 1 à 5% des cas. Seules contre-indications : l’allergie spécifique à l’un des composants du vaccin ou une hypersensibilité lors d’une administration antérieure. Il est déconseillé de l’utiliser lors de la grossesse ou de l’allaitement (en l’absence d’étude spécifique à ce sujet). Il peut être injecté simultanément avec les vaccins contre le tétanos, la poliomyélite, les hépatites A et B, les méningites à méningocoque A et B, la rage et la fièvre jaune. La vaccination est un appoint appréciable mais ne protège pas contre une infestation massive à Salmonella typhi.

L’encéphalite japonaise B est une arbovirose qui a d’abord été décrite au Japon, d’où son nom “encéphalite japonaise”. L’agent responsable de la maladie est un virus du groupe des “Flavivirus” (apparenté à la fièvre jaune et à la dengue) transmis par les moustiques du genre Culex.

Elle est actuellement présente dans toute l’Asie du Sud et de l’Est où elle provoque plusieurs dizaines de milliers de cas chaque année avec 25% de décès et 40% de séquelles neurologiques. Le virus infecte de nombreux oiseaux (sauvages ou domestiques) et certains mammifères (dont l’Homme). Le réservoir de virus le plus important est le porc domestique.

Le Culex qui transmet la maladie est un moustique commun, très répandu. Son activité est saisonnière en zone tempérée mais permanente, avec un pic pendant la saison des pluies, en zone tropicale. En Asie, il abonde dans les rizières et les étendues naturelles d’eau où il se reproduit. Pour se nourrir, il pique surtout à la tombée du jour et en début de nuit. Il se contamine lors de son repas sanguin sur des mammifères ou oiseaux infectés. Quatorze jours après, il devient lui-même infectant.

 

LES SYMPTÔMES

L’encéphalite japonaise est une maladie rurale qui touche les humains vivant à proximité des porcheries et des rizières.

Le plus souvent, l’infection chez l’Homme est inapparente. Quand la maladie se déclare, le début est brutal, après une incubation de 5 à 15 jours (en moyenne 7 jours). Le malade se plaint de violents maux de tête et présente des frissons et une élévation de la température à 39-40°C. Très rapidement, apparaissent des signes neurologiques réalisant un tableau d’encéphalite. L’état du malade peut s’aggraver, évoluant vers un coma fébrile et le décès vers le 10e jour. Dans d’autres cas, les troubles neurologiques régressent entre le 10e et le 14e jour. La convalescence est longue. Il persiste des séquelles psychiques et/ou intellectuelles dans un cas sur trois, qui peuvent régresser tardivement après quelques mois. Le diagnostic sera confirmé par une élévation du taux des anticorps spécifiques. Il existe une forme moins grave où la maladie est bénigne, sans signe neurologique.

Il n’existe pas de traitement antiviral spécifique pour l’encéphalite japonaise B ; le traitement ne peut être que symptomatique.

 

TRAITEMENT ET PREVENTION

La protection individuelle contre la maladie consiste à éviter les piqûres de moustiques. Pour les voyageurs qui réalisent un séjour prolongé en milieu rural à une période de transmission la vaccination par Ixiaro peut être envisagée selon le schéma vaccinal suivant :

Adultes :

Deux injections de 0,5 ml à J0 et J28.

Rappel 12-24 mois après la primo-vaccination, avant une réexposition éventuelle au virus de l’encéphalite japonaise. Les données de séroprotection suggèrent qu’une seconde dose de rappel devrait être administrée 10 ans après la première dose de rappel avant une exposition potentielle au virus de l’encéphalite japonaise.

En cas de départ imminent dans une région à risque, il est possible d’appliquer un schéma accéléré à J0 et J7 (uniquement chez l’adulte de 18 à 65 ans).

Les encéphalites à tiques, sont des maladies virales, transmises (essentiellement) par la piqûre de tiques. Deux sous-types de virus peuvent infecter l’être humain. Ils ont une prédilection marquée pour le système nerveux. Les autochtones des régions d’endémie, comme les voyageurs, peuvent être concernés par ces affections.

La répartition géographique des encéphalites à tiques est bien délimitée et la gravité clinique diffère selon le sous-type viral en cause. Le sous-type oriental, dit Eastern, dans les régions de l’est de l’ex-URSS, est responsable d’un tableau clinique neurologique sévère avec une mortalité élevée. Le sous-type occidental ou Western, dit aussi d’Europe centrale, détermine aussi une méningo-encéphalite mais beaucoup moins grave et dont l’évolution est plutôt favorable. L’Homme peut aussi être infecté à partir d’un lait cru contaminé ou d’un de ses dérivés, en provenance de divers animaux, et notamment les chèvres, les brebis et les vaches. Cette modalité de transmission est beaucoup plus rare.

 

LES SYMPTÔMES

Lorsque la symptomatologie clinique est caractéristique, le sous-type oriental évolue en 2 phases : la première comporte une fièvre avec des troubles digestifs (nausées, vomissements), et des signes méningés (maux de tête, raideur de nuque). La deuxième, se caractérise également par des signes méningés, mais associés à des troubles divers (visuels et sensoriels) et des signes de paralysies des membres supérieurs qui font orienter le diagnostic vers une atteinte de l’encéphale. Quant au tableau du sous-type Western, il se présente soit comme une grippe, soit comme un syndrome méningé bénin. Quelles que soient les variétés virales en cause, la maladie est plus sévère chez l’enfant que chez l’adulte et les séquelles neurologiques sont possibles dans 50% des cas environ, à type de paralysie des épaules et des bras.

Le diagnostic repose sur la recherche des anticorps spécifiques, dans le sérum et le liquide céphalo-rachidien.

 

TRAITEMENT ET PREVENTION

Pour se protéger de cette maladie, il faut d’abord ne pas s’exposer à la piqûre des tiques :

éviter les zones où les tiques sont abondantes du printemps à l’automne

se couvrir si on doit pénétrer dans ces zones

utiliser des produits répulsifs sur la peau et des insecticides sur les vêtements

s’examiner soigneusement en rentrant du travail ou de promenade et extraire les tiques fixées sur la peau

Pour ceux qui pédalent et bivouaquent en milieu forestier, et qui sont donc particulièrement exposés, ils peuvent être vaccinés. Deux vaccins sont disponibles en France sous le nom de Ticovac® et Encepur®.

Les schémas vaccinaux sont les suivants :

  • Ticovac® : trois injections à M0, entre M1 et M3, puis entre M5 et M12.

Il existe une présentation pédiatrique utilisable chez les enfants âgés de 1 à 15 ans révolus.

  • Encepur® (utilisable à partir de l’âge de 12 ans) : trois injections à M0, entre M1 et M3, puis entre M9 et M12.

Pour les deux vaccins, le 1er rappel est à faire 3 ans après la 3e dose, avant une réexposition éventuelle au virus de l’encéphalite à tiques.

Si une immunisation rapide est nécessaire, deux schémas accélérés peuvent être utilisés, selon la spécialité :

  • Ticovac® : deux injections à J0 et J14 (3e dose 5 à 12 mois après la 2e)
  • Encepur® : trois injections à J0, J7 et J21 (auquel cas le 1er rappel doit être administré 12 à 18 mois après la primo-vaccination).

En zone d’endémie, il faut également éviter de consommer du lait cru (ou ses dérivés) puisque le lait peut contenir des virus.

Je ne ferai qu’un court paragraphe sur la covid qui nous embête depuis 2 ans. Les vaccins (pass sanitaires) et assurances sont obligatoires pour rentrer dans certains pays. D’autres ont encore leurs frontières fermées. Malgré les pass et les vaccins, il faut aussi de préparer à subir des tests et des quarantaines aux passages de frontières.

Le virus est encore bien actif dans le monde entier et les obligations le concernant pour entrer dans tel ou tel pays évoluent sans cesse.

Le paludisme est transmis par piqure de moustique (4 types de moustiques peuvent le transmettre). Il n’existe pas de vaccins mais il existe des comprimés à prendre en cas de maladie.

Cependant le diagnostic est difficile car la fièvre est irrégulière. Elle s’accompagne de troubles digestifs légers et de douleurs musculaires. Un seul des 4 types de moustiques peut donner une forme grave de la maladie et entrainer la mort.

les médecins ont l’habitude de dire « toute fièvre survenant chez un patient, au cours ou au retour d’un pays où le paludisme est endémique, doit faire rechercher un paludisme ».

Les traitements contre le paludisme sont sous formes de médicaments dont les contre- indications sont nombreuses. Ils ne sont délivrables que sur ordonnance et il ne faut pas les prendre à la légère.

Je vous fais par ici de notre propre expérience dans nos préparatifs de tour du monde en matière de vaccins.

  1. Prendre rendez-vous dans un centre de vaccination international proche de chez vous. Il y en a en général un dans chaque hôpital de grande ville.

Normalement, c’est un centre spécialement prévu pour ça et vous n’avez rien d’autre à faire ou à prévoir que le rendez-vous. Le médecin sur place vous guidera quant aux vaccins et aux démarches.

Attention, les vaccins ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale. C’est un budget supplémentaire qu’il vous faudra prévoir.

  1. Mise en place du passeport vaccinal. C’est le centre de vaccination qui s’en charge après avoir étudié vos besoins en matière de vaccins. On n’est vraiment pas obligés de faire tous les vaccins.

Cependant, certains sont obligatoires dans certains pays comme ceux contre la fièvre jaune ou la covid et d’autres fortement recommandés comme ceux contre la rage, la typhoïde, les hépatites.

En ce qui nous concerne, nous avons fait tous ceux-là : Fièvre jaune, Covid, rage, typhoïde et hépatites.

D’autres sont en attentes. Par exemple, le vaccin pour l’encéphalite japonaise dure 3 ans. Si nous partons en direction du continent américain en premier, il est judicieux d’attendre de revenir vers le sud-est de l’Asie (où se trouve la maladie) pour faire le vaccin.

Il faut savoir aussi que les vaccins contre la fièvre jaune et la méningite (ceinture africaine) se font normalement assez facilement à l’entrée des pays endémiques. Nous avons la chance d’avoir un chouette système de santé en France de ce côté-là donc autant prendre les devants en les faisant ici.

Et bien-sûr, au-delà des vaccins, le répulsif à insecte du style huile essentielle de citronnelle est indispensable.

Un super site internet sur lequel j’ai récupéré de nombreux textes et informations concernant les maladies et les vaccins est celui de l’institut pasteur de Lille dont je vous mets le lien ici :

https://pasteur-lille.fr/centre-prevention-sante-longevite/vaccins-et-voyages/

 

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