Les vélos

Les vélos

On a fait le choix de monter nous-même nos vélos de manière à bien les connaître (leurs faiblesses, leurs forces) et à pouvoir les entretenir et les réparer facilement lors du voyage.

On a même été jusqu’à souder nos cadres en acier sous l’œil attentif d’un artisan cadreur professionnel.

Il s’agit ici de François Cau, fondateur d’Edelbikes, situé sur Grenoble.

Il est possible de faire des stages de soudure chez lui alors on en a profité.

L’autre avantage, c’est que nos cadres sont sur mesure, adaptés à notre morphologie, nos besoins et nos envies.

La création

 

Bon… Confectionner son propre cadre c’est pas simple. Je laisserai François se charger des mesures ; tout ce que je veux, c’est un cadre solide et confortable pour le voyage longue distance.

Sébastien, étant plus expérimenté que moi dans le monde du vélo, fera sa propre géométrie.

On part tous les 2 sur des Gravel, vélos polyvalents entre route et piste, car c’est à notre sens, le choix le plus adapté pour un tour du monde.

Fourche rigide donc, car elle demande moins d’entretien et supporte mieux le poids des bagages.

-On a fait en sorte de pouvoir mettre des pneus VTT en 2,2 max et tubeless pour le confort dans les chemins.

-J’ai choisi des roues en 27,5 pouces par rapport à ma taille (je fais 1M65), c’est plus facile dans les montées.

Seb, lui, part sur des roues en 29 pouces pour la stabilité.

C’est d’ailleurs lui qui rayonne les 2 paires de roues (32 rayons)

-Pour les jantes, je suis partie sur des jantes en alu à double paroi tandis que Seb lui , reste un adepte du carbone. (Moi j’aime pas ça !!)

-Les moyeux arrières sont du hope pour la qualité et la facilité d’entretien des roulements et à l’avant… moyeu dynamo bien sûr, dans le but d’être le plus possible autonome en électricité.

-On a choisi les freins à disque hydraulique pour la qualité de freinage. C’est pas le plus simple niveau entretien mais Seb sait purger les freins alors on est sauvé !!

-La transmission est un mix entre Shimano GRX et XT. Avec la pénurie de pièces, on a fait un peu comme on pouvait.

L’important dans l’histoire, c’est de pouvoir mouliner (petit plateau, gros pignon), alors pour moi ce sera du 11X42 avec 24X34 à l’avant .

Pour Seb c’est du  11X42 avec 25X34 à l’avant.

-Si je reste sur Hope type BSA en 73 de large avec le boitier de pédalier, Seb a opté pour un T47 pour axe pédalier en 30mm.

-Les guidons sont des guidons de Gravel également. C’est des guidons de route mais beaucoup plus élargis sur le bas, pour le confort toujours. Alors, les guidons route, j’ai pas trop l’habitude mais ça passe plutôt bien après les premiers essais. J’ai une position haute volontairement car j’ai une épaule faible.

-Seb est parti sur des pédales semi automatiques pour pouvoir varier les plaisirs et moi, je reste adepte de la pédale plate, même mes pieds n’aiment pas se sentir coincés.

-La selle de Sébastien est une selle en cuir Bertould pour rester dans le local et l’artisanal (et aussi dans le confort) et ma selle est une brooks impériale B17 que j’avais achetée d’occasion il y a 2 ans pour faire mon tour de France.

Tableau technique

BLANDINE SEBASTIEN
Cadre
Acier
Acier
Fourche
Rigide
Rigide
Jantes
27.5 / Alu
29 / Carbone
Pneus
2.2 Max
2.2 Max
Moyeux
Hope ar. / Son av.
Hope ar. / Son av.
Freinage
Disques hydrauliques
Disques hydrauliques
Transmission
24*34 / 11*42
25*34 / 11*42
Boitier de pédalier
Hope
T47 pour axe de pédalier en 30mm
Pédales
Plates
Semi-automatiques
Guidon
Gravel
Gravel
Selle
Cuir
Cuir
Le vélo de Sébastien
Le vélo de Blandine

Un bon vélo de voyage

Pour le confort et la facilité de réparation.

L’acier est un métal souple et qui se soude facilement contrairement à l’aluminium par exemple

Transmission de qualité avec gros pignons et petit plateau

Faut mouliner j’te dis !! Tu seras content dans les cotes avec le poids des sacoches !

Les selles c’est vraiment la bête noire du cyclo mais les selles en cuirs sont celles qui ressortent le plus souvent.

La fourche suspendue c’est trop d’entretien puis si t’as une sacoche de guidon, t’as intérêt qu’elle marche bien.

C’est hyper important pour pouvoir changer les mains de place souvent. Ca évite des douleurs dans les mains, les épaules, les cervicales, le dos, le nez… non pas le nez mais quand même, c’est hyper important.

Il faut prendre en compte le poids des bagages en plus sur le vélo.

Des jantes à double paroi sont vraiment conseillées, avec œillet c’est aussi un signe de solidité supplémentaire et un nombre de rayons conséquent (de 32 à 36 ?).

Il va de soit que chacun amène sa touche personnelle quant à son idée du vélo de voyage.

Les principes énoncés ici sont juste des suggestions, vérifiées par une majorité de cyclotouristes.

Les sacoches

Dans notre souci de local et artisanal, on a choisi de travailler avec Dani qui confectionne les sacoches URSUS BIKEPACKS.

Situé sur Grenoble, Dani est super à l’écoute des besoins et fabrique des bagages sur mesure.

On a pris la décision de partir faire ce tour du monde en bikepacking ; c’est-à-dire avec des vélos et des bagages le plus léger possible de manière à pouvoir enchainé plus aisément les kilomètres lors de la traversée de déserts par exemple sans avoir recours au stop ou au train.

Alors léger est un bien grand mot pour un tour du monde vous me direz. Tout reste bien évidement relatif et on espère que nos vélos ne dépasseront pas 30kg. Le but est d’optimiser un maximum et je vous dirai ensuite ce qu’on emmène pour ça.

 

La particularité des sacoches de bikepacking, c’est qu’elles restent dans le prolongement du vélo. Soit, une sacoche de guidon, une sacoche de cadre et une sacoche de selle. On rajoute tout de même 2 sacoches de fourche parce que oui, on va partir longtemps et nos vélos vont être nos maisons pour une période indéterminée.

 

En ce qui me concerne, je commence fort avec la légèreté car j’emmène le matériel multimédia… Mon PC portable pour la mise à jour du site et les montages vidéos et … un appareil photo hybride avec pleiiinnnsss d’objectifs parce que j’aimerais faire des photos de plus en plus belles… Ne me blâmez pas.. Et pour la conception des sacoches, ben c’est un challenge pour caser tout ce matos en le protégeant des secousses …

Le matériel photo, lui, se trouvera dans la sacoche de guidon avec les papiers importants. C’est une sacoche dans laquelle il y aura tout le matériel de valeur qui sera pratique à détacher pour que je puisse l’emmener partout à pied avec moi. L’autre avantage de cette sacoche est que je pourrai la transformer en banane sur le vélo lorsque nous seront sur des chemins ultra-caillouteux avec des secousses mettant en périle la durée de vie de ce précieux matos !

 

Le PC lui, sera à l’arrière du vélo, noyé entre le sac de couchage et le matelas autogonflant. J’ai un vélo petit (et oui, je ne suis pas grande) et ce n’a pas été simple de trouver une place à cet ordinateur.

L’idée première était de le mettre dans la sacoche de cadre. La meilleure place selon moi mais même avec tous les efforts de conception possible, le cadre reste trop petit.

Après avoir fait de multiples essais à tous les endroits possible, on conclue donc qu’il se retrouvera sur le porte bagage arrière.

 

Pour ce qui est de la répartition du matériel en général, on garde ce dont on a souvent besoin vers le guidon. Ce qui est lourd se situe autant que possible au centre du vélo tandis que le textile peut être réparti à l’avant et à l’arrière.

Par expérience, c’est bien d’être organisé mais c’est difficile de donner une place précise dès le départ à chaque objet. Les choses vont trouver leur place au fur et à mesure du voyage.

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